Témoignage : Apprentie à la DGRIS

Sophie* est actuellement étudiante en deuxième année de master en af aires publiques dans la spécialité sécurité et défense, elle réalise un apprentissage au sein de la Direction Générale des Relations Internationale et de la Stratégie. Elle revient dans ce témoignage sur ce qui l’a poussée à rejoindre le service Europe Amérique du Nord et action multilatérale de la DGRIS, sur son parcours et ses fonctions actuelles. 

Peux-tu nous décrire ton parcours académique ? 

A l’issue d’un baccalauréat économique et social près de Lille, j’intègre Sciences Po Paris en bachelor. J’ai pu, lors de mon échange universitaire, découvrir l’université George Washington aux Etats-Unis, et à l’issue de mes trois années de collège universitaire je me suis ensuite dirigée vers un master de politiques publiques, spécialité sécurité et défense. A l’issue de la première année de master j’ai réalisé une année de césure, composée d’un stage de 6 mois à l’ambassade de France en Islande puis d’un contrat de 6 mois au sein du cabinet militaire de la ministre des Armées. Je suis actuellement en master 2 en apprentissage à la DGRIS. 

Pour quelles raisons as-tu décidé de réaliser un apprentissage au sein de la DGRIS ? 

J’ai décidé de réaliser un apprentissage lors de ma deuxième année de master pour différentes raisons. Tout d’abord je souhaitais garder un pied dans le monde professionnel après mon année de césure qui a été très enrichissante. De plus, l’alternance permet de rester plus longtemps dans la même structure professionnelle contrairement aux stages de 6 mois. Et enfin, bien que cela n’ait pas été ma première motivation, il ne faut pas négliger l’avantage financier offert par l’apprentissage, continuer les études avec un salaire et sans frais de scolarité peut représenter un réel avantage. 

Concernant la DGRIS, cette direction m’attirait depuis quelque temps. J’ai toujours été intéressée par les relations internationales et les questions de défense, cela a donc été pour moi un choix assez évident après une expérience en diplomatie et une expérience plus axée sur le monde militaire. La DGRIS m’offrait l’opportunité de combiner les deux aspects en travaillant dans le milieu de la diplomatie de défense. 

Quelles ont été les modalités de candidature pour occuper tes fonctions au sein de la DGRIS ? Existe-t-il des pré-requis particuliers ? 

Sciences Po carrière a publié une annonce de recrutement pour des apprentissages au sein de la DGRIS, qui a été relayée pour les étudiants du master d’affaires publiques en sécurité et défense, il me semble que cela constituait un pré-requis pour postuler. Ensuite il fallait simplement envoyer un CV et une lettre de motivation à Sciences Po carrières. Une dizaine de mes camarades de spécialité ont été présélectionnés par Sciences Po pour une réunion d’informations avec le DRH de la DGRIS. J’ai ensuite été conviée à un entretien avec l’un des chefs de bureau demandé.

Peux-tu nous décrire quelques-unes de tes missions à la DGRIS et le poste que tu occupes ? 

Avant de décrire mes missions, je dois dire tout d’abord que j’ai été recrutée par le département Union Européenne, qui est lui-même dans le service SEAM (Service Europe, Amérique du Nord et action multilatérale). Le département Union Européenne était mon premier choix en raison du contexte politique particulièrement riche, notamment au vu de la présidence française du Conseil de l’UE (PFUE) qui a débuté le 1er janvier 2022. Le département Union Européenne de la DGRIS est chargé de piloter les priorités défense de la PFUE, ce qui annonçait une période particulièrement stimulante pour mon apprentissage. Plus précisément, mon maître d’apprentissage est l’un des chargés de mission du département qui traite des questions industrielles et spatiales. J’ai donc été greffée sur son portefeuille et je traite ces mêmes sujets. Je suis également chargée d’une veille hebdomadaire envoyée à tout le service. 

Concernant mes tâches quotidiennes, je ne peux pas entrer dans le détail pour des raisons évidentes de confidentialité, néanmoins je peux dire que mes activités principales sont : la rédaction de mémos et de notes, la préparation d’éléments de langage pour les autorités ou encore le suivi de conférences sur nos sujets d’intérêts. Ponctuellement, j’ai également apporté un soutien logistique pour la préparation d’événements PFUE. 

Quelle est la charge de travail représente une deuxième année de master en alternance ? 

Le format 3 jours au travail et 2 jours à Sciences Po a des avantages comme des inconvénients. Le principal avantage est le meilleur suivi des dossiers comparé à un rythme d’une semaine à l’école et une semaine en entreprise. En revanche, l’inconvénient principal est qu’on ne peut pas être en totale autonomie sur certains dossiers qui doivent être gérés en continu. Mais de façon globale, ce rythme me convient plutôt bien. 

Je pense que la charge de travail dépend grandement des apprentissages. Pour ma part, je ne suis pas débordée au travail donc ça me permet de me consacrer pleinement aux cours de fin de semaine. Pour ce qui est du rythme à Sciences Po il n’y a pas d’inquiétude à avoir, au premier semestre j’ai eu une dizaine d’heures de cours et j’ai actuellement 8 heures de cours répartis sur les jeudis et vendredis. 

Est-ce que ton expérience à la DGRIS t’as conforté dans ton choix professionnel ? As-tu la possibilité de poursuivre ton expérience professionnelle au sein de la DGRIS à l’issue de ton apprentissage ? 

Pour être honnête je dois dire que mon expérience à la DGRIS est assez mitigée. J’ai la chance de travailler avec des personnes , civiles comme militaires, et je suis convaincue du rôle majeur que joue la DGRIS dans l’organisation interne du MINARM, notamment concernant les missions de prospective stratégique. En revanche mes missions ne correspondent pas pleinement à mes intérêts, les sujets et le portefeuille m’ayant été imposés.

Pour ce qui est de la suite, je n’ai pas encore pris de décision concernant une prolongation à la DGRIS au-delà de mon apprentissage. Je souhaite présenter les concours de la fonction publique, mais je sais que mes prédécesseurs du département UE ont tous les deux été recrutés en tant que contractuels. Il est donc tout à fait possible de continuer sur le même poste à l’issue de Sciences Po. 

*prénom modifié à la demande de l’intéressée. 

Propos recueillis par Margaux LEYRAL le 02/02/2022

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