EUROPE
La Commission européenne présente un plan d’action pour améliorer les synergies entre industries civile, spatiale et de défense
Lundi 22 février, la Commission a présenté un plan d’action pour accélérer l’innovation technologique chez les Vingt-Sept. Rappelant que « cela fait longtemps que l’on voit des technologies franchir les frontières entre les domaines de l’espace, du civil et de la défense », Margrethe Vestager, vice-présidente de la Commission, a présenté le plan d’action comme « une approche systématique et méthodologique des synergies entre des technologies essentielles dans ces trois domaines ». Qualifié de « three-points belt plan », le plan de la Commission possède « trois objectifs (les trois « S », synergies, spin-off, spin-in), trois étapes méthodologiques (technologies essentielles, feuilles de route technologiques, projets phares) et trois projets phares ».
- Sur le plan méthodologique, l’identification des technologies essentielles sera réalisée tous les deux ans par un Observatoire des technologies essentielles de l’UE, établi au sein de la Commission. Le rapport de cet Observatoire sera suivi de la publication d’une feuille de route pour chacune des technologies choisies, afin de les accompagner vers une application concrète, notamment via un nouvel incubateur d’innovation.
- Trois projets phares ont déjà été annoncés. Le premier, « Gestion du trafic spatial », vise à faciliter la gestion du trafic spatial et diminuer les risques de collisions. Le projet « Des communications spatiales sûres au niveau mondial » a pour objectif de garantir une connectivité fiable aux citoyens européens. Enfin, « Technologies des drones de l’UE » cherche à identifier les problèmes techniques à résoudre pour développer les capacités européennes en matière de drones, d’un point de vue civil et militaire.
La ministre des Armées lance la phase de conception de la 3ème génération de sous-marins nucléaires lanceurs d’engins
« J’ai le grand plaisir de vous annoncer aujourd’hui le lancement en réalisation du programme de sous-marin nucléaire lanceur d’engins de 3ème génération, quatre sous-marins dont les performances remarquables permettront de garantir, dans la durée, la crédibilité opérationnelle de la composante océanique de notre dissuasion », a annoncé vendredi 19 février la ministre des Armées Florence Parly sur le site de la Direction générale de l’armement (DGA) de Val-de-Reuil (Eure). Les quatre SNLE de 2ème génération actuellement en service et ont été conçus à partir des années 1980. « Le Triomphant », « Le Téméraire », « Le Vigilant » et « Le Terrible », qui appartiennent à la classe « Le Triomphant », sont entrés en service entre 1997 et 2000. Les SNLE de 3ème génération, dont la ministre a lancé la phase de conception, incarneront à partir de 2035 la composante océanique de la dissuasion nucléaire française. Cette 3ème génération a vocation à patrouiller jusqu’en 2090.
- Plus encore que la composante aéroportée, les SNLE constituent le socle de la dissuasion nucléaire française. Au nombre de quatre pour que l’un d’entre eux soit toujours en patrouille, emportant à leur bord seize missiles nucléaires, les SNLE ont la capacité de disparaître au fond des océans, et se rendent ainsi indétectables, et donc invulnérables.
- La taille des silos nécessaires aux seize missiles M51 ne changeant pas, la 3ème génération devrait beaucoup ressembler à la 2ème génération. Cependant, les travaux chercheront certainement à accroître leur furtivité et la performance des senseurs.
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PROCHE ET MOYEN-ORIENT
Accord temporaire pour maintenir une surveillance sur le nucléaire iranien
Dimanche 21 février, l’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ont annoncé un accord « temporaire » pour maintenir les inspections internationales sur les activités nucléaires de Téhéran pendant trois mois. Cet accord temporaire a pour objectif de faire gagner du temps aux Etats signataires de l’accord de 2015 pour trouver une solution au refus de Téhéran de respecter ses engagements. En effet, depuis le 23 février, l’Iran applique la loi votée en décembre 2020 permettant au gouvernement de limiter certaines inspections de l’AIEA tant que les sanctions américaines ne sont pas levées. Si cela ne signifie pas un retrait de l’Iran de l’accord de Vienne, les inspections sont réduites entre 20% et 30%. Dans un communiqué conjoint, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni regrettent la décision de l’Iran qui viole une nouvelle fois le Plan d’action global commun (PAGC).
- Téhéran a déjà augmenté sa capacité d’enrichissement d’uranium à 20% et installé de nouvelles centrifugeuses performantes dans son site souterrain de Natanz, dans le centre du pays.
Arabie saoudite : MBS responsable du meurtre de Jamal Khashoggi d’après les Etats-Unis
Vendredi 20 février, le président Joe Biden a déclassifié un rapport des services de renseignement américains (CIA) qui atteste de l’implicationdu prince héritier d’Arabie saoudite Mohammad Ben Salmane dans l’opération ayant conduit à l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi au sein de l’ambassade turque en 2018. Le gouvernement américain a annoncé des sanctions financières contre le général Assiri (ex-numéro deux du renseignement saoudien) et contre la Force d’intervention rapide (unité d’élite chargée de la protection du prince, supervisée par l’ex-conseiller du prince Saoud al-Qahtani). Le deuxième volet des sanctions américaines est l’interdiction d’entrée aux Etats-Unis de 76 saoudiens, dans le cadre d’une règle baptisée « Khashoggi ban », dont MBS ne fait pas partie.
- Jamal Khashoggi, résident aux Etats-Unis et chroniqueur du quotidien Washington Post, a été assassiné le 2 octobre 2018 dans le consulat de son pays à Istanbul par un commando d’agents venus d’Arabie saoudite. Riyad avait d’abord nié toute responsabilité, puis admis que le crime avait été commis par des agents saoudiens ayant agi seuls. A l’issue d’un procès opaque en Arabie saoudite, trois saoudiens ont été condamnés à des peines de prison et la peine de mort des cinq autres a été commuée.
- Depuis la publication du rapport, la presse saoudienne tente de redorer l’image de MBS en appuyant sur son rôle de protecteur de la patrie. A l’inverse, la rapporteur spéciale de l’ONU sur les exécutions sommaires, Agnès Callamard, a estimé – tout comme le président démocrate de la commission des Affaires étrangères du Sénat américain, Bob Menendez – que Washington devait sanctionner MBS.
L’Otan va renforcer sa mission de formation en Irak
Jeudi 18 février, les pays membres de l’Otan ont décidé de renforcer le pilier « formation » de leur mission en Irak en faisant passer le nombre d’instructeurs de 500 à 4 000. Ils ont également choisi de repousser le départ des troupes otaniennes d’Afghanistan engagées dans la mission de formation appelée « Resolute Support » alors que ce départ était imminent. En effet, d’après l’accord conclu avec les Talibans par l’administration Trump, toutes les troupes étrangères doivent quitter le territoire le 1er mai 2021. Or les conditions de ce départ ne sont pas remplies puisque les Talibans poursuivent les violences et menacent les troupes de l’Otan.
- Le renforcement du soutien aux forces irakiennes est d’autant plus nécessaire que la menace djihadiste s’accroit à la frontière irako-syrienne. En effet, l’alliance des rescapés de l’état-major de l’Etat islamique avec de nouvelles milices permet le retour des razzias, enlèvements et attentats. En outre, les brigades féminines djihadistes, qui sont un important vecteur logistique et de communication à travers les montagnes du nord de l’Irak, ont été reconstituées. Ainsi, cinq provinces sont devenues le théâtre d’affrontements permanents entre les djihadistes et l’armée de Bagdad.
- Il est possible que la France participe au renforcement des effectifs en Irak via le détachement « Monsabert », qui comprend une centaine d’instructeurs.
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RUSSIE ET CAUCASE
Crise politique en Géorgie
Le Premier ministre géorgien, Guiorgui Gakharia, a démissionné le jeudi 18 février pour protester contre la décision d’arrêter le chef de l’opposition Nika Melia. Chef du Mouvement national uni (MNU), Nika Melia est accusé d’avoir organisé des manifestations en 2019 contre l’invitation d’un député russe au Parlementgéorgien par le parti au pouvoir, Rêve Géorgien. Le Premier ministre a ainsi été remplacé par le ministre de la Défense, Irakli Garibashvili. Par ailleurs, à l’annonce du placement en détention provisoire de Nika Melia, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de la capitale géorgienne. L’Union européenne et les États-Unis ont appelé à l’apaisement des tensions et se sont dit préoccupés par la détention d’un des leaders de l’opposition.
- L’arrestation de Nika Melia marque l’aggravement des tensions politiques dans ce pays paralysé depuis les élections législatives d’octobre dernier. L’opposition avait en effet affirmé que le scrutin avait été truqué par le parti au pouvoir, Rêve Géorgien, et avait boycotté la nouvelle législature.
- Le nouveau Premier ministre est considéré comme un fidèle de Bidzina Ivanichvili, fondateur du parti Rêve Géorgien. Oligarque ayant fait fortune en Russie, M. Ivanichvili a démissionné de la présidence du parti en janvier dernier mais est soupçonné de conserver le contrôle du pays en sous-main. Son parti était par ailleurs accusé de connivence avec la Russie.
- L’influence de la Russie reste un sujet particulièrement sensible en Géorgie, qui a perdu un cinquième de son territoire dans une guerre contre des séparatistes soutenus par Moscou en 2008.
Crise politique en Arménie
Le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, a rejeté les demandes des dirigeants militaires qui appelaient à sa démission et a dénoncé une « tentative de coup d’État ». La tension entre le Premier ministre et son armée est montée d’un cran en début de semaine dernière, quand Nikol Pachinian a affirmé que les missiles Iskander – achetés à la Russie – n’avaient pas fonctionné au Karabakh et avaient « moins de 10 % d’efficacité ». Lors d’un discours adressé à ses partisans réunis à Erevan, Nikol Pachinian a rappelé que l’armée devait « obéir au peuple et aux autorités élues ». Parallèlement, un autre rassemblement dans la capitale demandait la démission du Premier ministre. En réaction, M. Pachinian a limogé le chef d’état-major et son adjoint. La Russie, allié clé de l’Arménie, a appelé « au calme », la Turquie a affirmé condamner « fermement » la « tentative de putsch » tandis que les États-Unis ont rappelé que l’armée ne devait pas intervenir dans les affaires politiques du pays.
- Ancien journaliste et opposant politique, Nikol Pachinian a été élu premier ministre d’Arménie en 2018, à la suite d’une révolution.
- Il a toutefois été fortement fragilisé par le conflit au Haut-Karabakh, qui s’était soldé par une défaite cinglante pour l’Arménie. M. Pachinian a en effet soutenu à tort pendant toute la durée du conflit que les forces arméniennes avaient l’avantage ; la défaite et les pertes territoriales ont donc été vécues comme une humiliation par la population. L’opposition appelle depuis la défaite à la démission du Premier ministre.
- Le ministère de la Défense russe a par ailleurs affirmé qu’aucun des missiles Iskander n’avait été utilisé lors du conflit au Karabakh et que les accusations de M. Pachinian n’étaient donc pas fondées.
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AFRIQUE
Tchad : sommet du G5 Sahel à N’Djamena
Lundi 15 et mardi 16 février s’est tenu le sommet du G5 Sahel réunissant les chefs d’Etat des pays membres du G5 Sahel (Mauritanie, Burkina Faso, Mali, Niger et Tchad), la France et leurs partenaires à N’Djamena, capitale tchadienne. Ce sommet est l’occasion de tirer un bilan de la situation sécuritaire au Sahel. Si les chefs d’Etat se félicitent d’un « clair renversement du rapport de force » militaire dans la zone, la France appelle désormais à un sursaut politique, diplomatique et civil. Un allègement du dispositif militaire français au Sahel sera décidé lorsque les Etats du G5 Sahel seront en mesure d’assurer la sécurité dans la région et de freiner durablement, par des mesures politiques, l’expansion jihadiste. Pour l’heure, la priorité établie consiste à « aller décapiter » les groupes affiliés à Al-Qaïda. A cet égard, le déploiement de 1 200 soldats tchadiens a été annoncé par le président Idriss Deby Itno.
- Cette réunion entre Sahéliens, Français et leurs partenaires se tient un an après le sommet de Pau lors duquel un renfort des forces françaises avait été décidé, ainsi qu’une concentration des efforts militaires dans la région des trois frontières, où prospère l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS).
- Ces décisions sont prises alors que l’opération Barkhane enchaîne les succès sur le terrain ces dernières semaines face à l’EIGS et que le partenariat militaire opérationnel des forces françaises et maliennes fonctionne. Alors que les conditions semblaient réunies pour effectuer une réduction des effectifs des troupes françaises, la France n’a pas pris cette décision. En effet, Paris redoute désormais un aggravement de la situation sécuritaire dans le Gourma, où sévissent les groupes affiliés à Al-Qaïda (AQMI, GSIM, la katiba Macima), et leur expansion en direction des pays du golfe de Guinée.
- A l’issue du sommet, l’Allemagne a annoncé qu’elle n’enverrait pas de soldats rejoindre la Task force « Takuba », contrairement à la Suède qui depuis deux semaines prend part à cette force européenne au Sahel menée par la France.
Ethiopie : présence de l’armée érythréenne au Tigré et crimes de guerre
Mercredi 24 février, les pays européens et les Etats-Unis ont dénoncé d’une seule voix devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU la présence de l’armée érythréenne dans la province du Tigré en Ethiopie. Les chancelleries occidentales (de l’UE, la France, la Belgique, la Suède, la Suisse, les Pays-Bas, l’Allemagne, britannique et américaine) ont appelé au retrait des troupes érythréennes se battant aux côtés des autorités fédérales éthiopiennes. L’Erythrée comme l’Ethiopie démentent ces accusations.
Vendredi 26 février, Amnesty International publiait un rapport accablant sur les massacres de centaines de civils et les exécutions sommaires perpétrées par les troupes érythréennes à Aksoum, ville historique de la province du nord de l’Ethiopie. Deux semaines plus tôt, Human Rights Watch dévoilait également une enquête détaillée sur le bilan des tirs d’artillerie contre les zones urbaines de Humera, Shire et la capitale Mekelle et demandait la tenue d’une enquête diligentée par les Nations unies sur les allégations de crimes de guerre, commis par les troupes fédérales éthiopiennes et érythréennes contre la population civile du Tigré.
- Depuis près de quatre mois, la province éthiopienne du Tigré est en proie à des combats à huis-clos. Une tentative de rébellion de la province menée par le Front populaire de libération du Tigré (FPLT) contre le pouvoir central a entraîné une vaste opération militaire « de rétablissement de l’état de droit » lors de laquelle « pas un civil » n’aurait été tué d’après les propos du Premier ministre Abiy Ahmed le 30 novembre dernier. Dans ce conflit, l’Erythrée s’est allié à l’Ethiopie dans son combat contre le FPLT.
- Alors que la province est encore largement coupée du monde, la tenue d’une enquête indépendante sur les présumés crimes de guerre s’avère d’autant plus compromise que le gouvernement éthiopien a déjà refusé au mois de décembre une enquête menée par l’ONU, estimant qu’il n’avait pas besoin de « baby-sitter ».
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AMERIQUE
Les Etats-Unis frappent des milices pro-Iran en Syrie à proximité de la frontière avec l’Irak
Dans la nuit de jeudi 25 à vendredi 26 février, les Etats-Unis ont mené une série de frappes aériennes contre les milices pro-Iran Kataëb Hezbollah et Kataëb Shouhada dans l’Est de la Syrie. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, ces bombardements auraient fait au moins 22 morts. Cette opération prend l’allure d’une riposte après l’attaque du 15 février contre une base kurde à Erbil dans le Nord de l’Irak où stationnaient des soldats américains, et les tirs de roquettes qui avaient touché la base aérienne irakienne de Balad puis les abords de l’ambassade américaine à Bagdad les 20 et 22 février.
- La nouvelle administration américaine veut montrer à l’Iran qu’elle n’entend pas reculer en Irak et en Syrie devant les attaques menées par des milices liées à Téhéran. Des responsables américains ont souligné l’aspect défensif de cette opération en affirmant que les Etats-Unis ne voulaient pas d’une escalade régionale.
- Bien qu’ayant été précédemment visés en Irak, les Etats-Unis ont riposté en Syrie, à quelques kilomètres de la frontière. Il paraît en effet plus risqué à Washington de frapper directement l’Irak car cela pourrait aggraver la pression exercée par les milices pro-Iran sur le gouvernement irakien afin de bouter les soldats américains hors du pays.
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ASIE
L’aventure d’un fugitif nord-coréen met en lumière les défauts de la surveillance sud-coréenne autour de la zone démilitarisée
Mercredi 24 février, un responsable sud-coréen a révélé qu’un fugitif nord-coréen était parvenu à atteindre la Corée du Sud en contournant la zone démilitarisée par la mer. Équipé d’une combinaison de plongée et de palmes, l’homme aurait nagé pendant plus de six heures et aurait bénéficié de courants favorables afin d’arriver jusqu’à une canalisation d’évacuation d’eau. Ce fait divers a fait scandale en Corée du Sud car il démontre la faillibilité du système de sécurité censé protéger le pays de toute intrusion nord-coréenne. Le fugitif a mis de nombreuses heures à être appréhendé par l’armée sud-coréenne alors même qu’il était apparu huit fois sur les caméras de vidéosurveillance et que sa présence avait déclenché deux alarmes. L’armée a reconnu que les militaires n’avaient pas agi correctement et a promis de renforcer ses dispositifs de surveillance.
- La zone coréenne démilitarisée est une bande de terre de 248 km de long et de 4 km de large séparant la Corée du Nord et la Corée du Sud depuis la fin de la guerre de Corée en juillet 1953. Elle est constamment surveillée par des centaines de milliers de soldats des deux armées.
- Si plusieurs centaines de Nord-Coréens parviennent à rejoindre la Corée du Sud chaque année, il est très rare que leurs périples mettent à ce point en déroute la surveillance militaire sud-coréenne.
Birmanie : la junte militaire réprime de plus en plus violemment les manifestations contre le coup d’Etat
Dimanche 28 février, de nouveaux rassemblements contestant le coup d’Etat militaire ont été dispersés dans le sang au Myanmar. En effet, au moins dix-huit manifestants ont été tués alors que les forces de sécurité ont intensifié l’usage de la force au moyen de gaz lacrymogènes, de canons à eau, de balles en caoutchouc mais aussi de balles réelles. Ce bilan provisoire s’ajoute aux cinq personnes déjà mortes depuis le coup d’Etat du 1er février.
- Depuis plusieurs jours, les pays de l’Association des pays du Sud-Est asiatique (ASEAN) tentent de nouer le dialogue avec la junte birmane afin de faire baisser le niveau des tensions. Le nouveau ministre des Affaires étrangères s’est ainsi entretenu avec ses homologues thaïlandais et indonésien.
- L’ex-conseillère spéciale de l’Etat et cheffe d’Etat de facto Aung San Suu Kyi est retenue en résidence surveillée dans la capitale birmane de Naypyidaw depuis le coup d’Etat. Elle est inculpée pour des motifs non-politiques servant de prétextes à sa destitution. Une audience est prévue pour le 1er mars.
Cette veille a été rédigée par Claire Mabille, Gaspard Béquet, Théo Bruyère-Isnard, Rhéa Fanneau de la Horie et Maëlle Panza