Veille stratégique – Mars 2021 (2/3)

EUROPE

France : succès du premier exercice militaire spatial

Du mardi 9 au vendredi 12 mars a eu lieu le premier exercice militaire français dans l’espace. Baptisé “AsterX”, il était piloté depuis le Centre National d’Etudes Spatiales (CNES) de Toulouse. Le scénario consistait en l’attaque virtuelle d’un satellite français par un pays hostile. La tentative d’harponnage a finalement été déjouée au terme des quatre jours d’exercice avec le concours de la « Space Force » américaine et du centre de situation spatiale allemand qui ont également participé à la simulation. En fin de semaine, le président Emmanuel Macron, la ministre des Armées Florence Parly et son état-major se sont rendus au CNES pour assister à une des dernières opérations.

  • Le scénario d’AsterX est fondé sur une menace d’ores et déjà existante. En 2017, la France a révélé que le satellite russe Louch-Olymp se serait approché anormalement près du satellite franco-italien Athena-Fidus et a dénoncé cette tentative d’espionnage.
  • C’est la première fois que le Commandement de l’espace se manifeste depuis sa création en 2019. Il est destiné à mettre en œuvre la stratégie spatiale de la France. Celle-ci s’axe à la fois sur la défense et sur la surveillance de l’espace. Les moyens associés à cette stratégie dans la Loi de Programmation Militaire 2019-2025 sont importants : 3,6 milliards d’euros sont prévus pour le renouvellement des capacités satellitaires et 700 millions supplémentaires sont alloués pour moderniser les capacités de surveillance afin de détecter les objets les plus petits en orbite basse à l’horizon 2023. L’objectif de la ministre des Armées est d’atteindre une pleine capacité opérationnelle en 2030.

Royaume-Uni : Londres accuse Pékin de contrevenir une nouvelle fois à l’accord de rétrocession de 1997

Samedi 13 mars, dans un communiqué, la ministre des Affaires étrangères britannique, Dominic Raab, accuse Pékin de violer la déclaration conjointe qu’ils ont signée sur Hong Kong en 1997. La Chine souhaite en effet imposer une réforme électorale à Hong Kong qui lui permettrait d’avoir un droit de veto sur les candidats prodémocrates aux élections législatives. Le Parlement chinois a déjà adopté le projet jeudi dernier. Les autres pays du G7, en plus d’une déclaration des 27 pays membres de l’Union européenne, se sont également mobilisés vendredi en signant un communiqué commun appelant Pékin à « mettre fin à l’oppression injustifiée » dans l’ex-colonie britannique. De son côté, le régime chinois conçoit cette loi comme un moyen de « mettre fin au chaos » sur ce territoire, un an après la loi sur la sécurité nationale.

  • Les ministres des Affaires étrangères de l’UE se réunissent le 22 mars pour préparer le sommet européen des 25 et 26 mars, au cours duquel les dirigeants européens doivent arrêter leur stratégie vis-à-vis de la Chine.
  • Pour rappel, l’accord de rétrocession de Hongkong établi en 1997 prévoyant « un pays, deux systèmes » garantit une certaine autonomie politique et économique du territoire face au gouvernement chinois. 

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RUSSIE

La Russie renforce son contrôle sur les réseaux sociaux

Mercredi 10 mars, la Russie a annoncé avoir pris des mesures pour ralentir la vitesse de Twitter dans le pays. La restriction concerne « 100 % des téléphones et 50 % des appareils fixes » et se concentre sur le partage de vidéos ou de photos. L’agence gouvernementale responsable d’Internet, Roskomnadzor, a annoncé qu’il s’agissait d’une réponse à l’absence de réactivité de Twitter sur la suppression de contenus illégaux. Toutefois, l’opposition s’inquiète du contrôle de plus en plus étroit exercé par le Kremlin sur les réseaux sociaux dans le contexte des tensions liées à l’affaire Navalny. En effet, la justice russe a récemment annoncé vouloir prendre des mesures contre les réseaux sociaux Telegram, Facebook, TikTok et Twitter pour ne pas avoir supprimé des appels à des « manifestations non-autorisées ».

La mise en place du ralentissement a coïncidé avec la coupure de l’accès aux sites gouvernementaux dont celui du Kremlin, du Parlement et de Roskomnadzor lui-même. Si le gouvernement russe a affirmé que ces incidents n’avaient pas de lien avec les mesures de restriction, l’opposition a évoqué la possibilité d’un dérapage de celles-ci.

  • Une tentative de blocage de la messagerie Telegram en 2018 s’était soldée par la mise hors service de plusieurs sites dont Google, Amazon et Yandex (un moteur de recherche populaire en Russie).
  • Le gouvernement russe s’était félicité en janvier d’avoir obtenu la suppression de « messages illégaux » des réseaux sociaux. Roskomnadzor avait annoncé qu’elle était parvenue à modérer 50 % des « messages illégaux » de VKontakte (réseau social populaire en Russie), 38 % de TikTok et 17 % d’Instagram. Ces messages appelaient les mineurs à participer à des « manifestations de masse illégales ».
  • Les réseaux sociaux jouent en effet un rôle de premier plan dans les tensions contre le Kremlin. La vidéo de l’opposant Alexeï Navalny présentant le « Palais de Poutine » a ainsi recueilli plus de 114 millions de vues.

Arrestation de représentants de l’opposition en Russie

Samedi 13 mars, la police russe a arrêté tous les participants à un forum d’opposition (Forum des députés indépendants) qui se tenait à Moscou. Environ 200 personnes, dont de nombreux élus à la Mosgorduma (le parlement de Moscou) ainsi que les activistes politiques Vladimir Kara-Mourza et Ioulia Galiamina ont été interpelés. La police de Moscou a indiqué que le forum constituait une « violation des règles sanitaires et épidémiologiques » et que certains des participants étaient membres « d’organisations indésirables » sur le territoire de la Fédération de Russie. En réaction, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a appelé à « cesser la persécution des voix indépendantes ».

  • Cette opération de police intervient dans un contexte de raidissement du pouvoir russe face aux manifestations qui ont émaillé le début de l’année. Le forum était organisé par les « Démocrates unis », une organisation soutenue notamment par Mikhaïl Khodorkovsky, un opposant du Kremlin exilé au Royaume-Uni.
  • Une loi de 2015 permet de déclarer des organisations étrangères actives en Russie comme indésirables. C’est sur cette base que les participants ont été arrêtés. Si le pouvoir présente cette loi comme un moyen de lutter contre l’influence étrangère, l’opposition y voit un moyen de répression de la société civile.

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AFRIQUE 

Soudan : signature d’un accord de coopération militaire avec l’Egypte

Mardi 2 mars, le Soudan et l’Egypte ont conclu un accord de coopération militaire à Khartoum. Signé par le chef d’état-major de l’armée soudanaise Mohamed Osman al-Hussein, et son homologue égyptien Mohamed Farid, cet accord vise à « assurer la sécurité nationale des deux pays, et de mettre sur pied des forces armées pleines d’expérience et de connaissances » a déclaré le lieutenant général al-Hussein dans un communiqué.

  • En novembre 2020, les hauts responsables des deux pays s’étaient rencontrés et avaient décidé de renforcer leur collaboration dans les domaines de la formation, de la sécurité des frontières, de la lutte contre le terrorisme et des industries militaires. Cet accord vient ainsi entériner ces discussions entre les deux parties au sujet des défis communs menaçant la sécurité des deux pays.
  • Le Soudan et l’Egypte sont alliés face à l’Ethiopie dans les discussions concernant la mise en service du barrage éthiopien Nahda sur le Nil. Tous deux craignent que cette infrastructure ne mette en péril leur accès à l’eau du fleuve et leur indépendance vis-à-vis d’Addis-Abeba. Par ailleurs, le Soudan et l’Ethiopie se disputent également la région frontalière d’Al-Falasha, contrôlée depuis décembre par le Soudan.

Centrafrique : l’ONU décide d’augmenter les effectifs de la Minusca

Vendredi 12 mars, le Conseil de sécurité de l’ONU a accepté une augmentation exceptionnelle des effectifs de la force de paix de l’ONU en République centrafricaine : 2750 militaires et 940 policiers vont venir renforcer les rangs de la Minusca, portant ainsi ses effectifs à 14 400 militaires et à 3 020 policiers. Ces renforts vont appuyer la Minusca dans ses missions de protection des populations civiles et d’acheminement de l’aide humanitaire.

  • L’envoi de ces renforts est décidé alors que les attaques menées par la coalition rebelle Coalition des Patriotes pour la Centrafrique (CPC) se sont multipliées depuis fin 2020. A la mi-février, la Minusca dénonçait les nombreuses violations des droits de l’homme et du droit international depuis le début des offensives de la CPC, qui cherche à renverser le régime.
  • Cette augmentation devrait permettre d’intégrer les 800 soldats rwandais dépêchés au début 2021 au titre de la coopération bilatérale. Réputés pour leur professionnalisme et leur discipline, ils seront probablement accompagnés de soldats sénégalais, marocains ou mauritaniens.
  • Ce vote intervient à deux jours du deuxième tour des élections législatives et apparait comme un soutien symbolique au processus démocratique du pays. Seule la Russie, qui a envoyé de nombreux mercenaires sur place, s’est abstenue de voter. 

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PROCHE ET MOYEN-ORIENT

Le gouvernement de transition libyen obtient la confiance de la Chambre des représentants

Mercredi 10 mars, la Chambre des représentants libyenne a donné sa confiance au gouvernement de transition mené par Abdelhamid Dbeibah. Réuni à Syrte, le Parlement a approuvé la nouvelle équipe gouvernementale avec 121 voix sur 132. Celle-ci doit prêter serment à Benghazi lundi. Ce vote a été salué par la plupart des acteurs locaux et internationaux. Président d’un gouvernement d’union nationale très contesté depuis mars 2016, Fayez Al-Sarraj s’est dit prêt à transmettre ses responsabilités au nouveau Premier ministre. Abdelhamid Dbeibah et les ministres qui l’accompagnent doivent accompagner la transition politique censée déboucher sur de nouvelles élections législatives le 24 décembre 2021.

  • Ce large vote de confiance apparaît comme un tournant dans la Libye post-Kadhafi. C’est en effet la première fois depuis novembre 2014 que le pays est théoriquement uni sous un seul exécutif. 
  • Néanmoins, la présence continue de mercenaires à la solde de la Turquie ou de la Russie menace toujours la stabilité politique.
  • En outre, la diffusion récente d’extraits d’un document confidentiel d’un comité d’experts de l’ONU a jeté une lumière obscure sur le processus de désignation du chef de ce gouvernement provisoire. En effet, le document fait état de corruption et d’achats de vote dans le choix d’Abdelhamid Dbeibah lors du processus libyen à Genève. Si ces faits étaient avérés, ils pourraient saper la fragile apparence d’unité qui émerge en Libye.

La Jordanie contrecarre les plans d’escapade de Benyamin Netanyahou aux Emirats arabes unis

Mercredi 10 mars, la Jordanie a fermé son espace aérien au vol qui devait emmener le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou aux Emirats arabes unis pour sa première visite officielle. Cette manœuvre politique jordanienne visait à rendre la monnaie de leur pièce aux Israéliens qui avaient compliqué la visite du fils du roi de Jordanie à la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem-Est quelques heures plus tôt. C’est la quatrième fois que Benyamin Netanyahou doit reporter son voyage à destination des Emirats, alliés officiels de l’Etat hébreu depuis la normalisation de leurs relations diplomatiques en septembre 2020. Il se serait néanmoins entretenu par téléphone avec Mohammed Ben Zayed, prince héritier d’Abou Dhabi.

  • Le Premier ministre israélien espérait créer la surprise dans les sondages avec ce voyage, alors que les élections anticipées de la Knesset doivent se tenir le 23 mars et qu’il n’est pas assuré de conserver sa place à la tête du gouvernement.
  • Même si les relations israélo-jordaniennes sont normalisées depuis le traité du 26 octobre 1994, les deux pays entretiennent des rapports en demi-teinte. La Jordanie n’apprécie pas qu’Israël bafoue l’autorité protectrice qu’elle est censée détenir sur le Haram Al-Sharif (Esplanade des Mosquées où se trouve Al-Aqsa).

Déplacement historique du pape en Irak

Lundi 8 mars, le pape François a conclu une visite historique de trois jours en Irak. Durant celle-ci, il aura sillonné le pays de Bagdad à Erbil en appelant à l’unité et à la paix.  Le moment politique fort  de ce voyage a été sa rencontre avec l’ayatollah Ali Al-Sistani, autorité religieuse de référence pour les musulmans chiites d’Irak. D’une nature avant tout symbolique, cette rencontre a duré moins d’une heure et n’a pas débouché sur une déclaration officielle commune.

  • Cette visite aussi religieuse que politique visait notamment à affirmer le soutien de l’Eglise catholique aux chrétiens d’Irak et du Moyen-Orient, particulièrement touchés par les exactions de l’Etat islamique et des mouvements jihadistes. 
  • Le fait qu’elle ait pu avoir lieu traduit aussi un certain regain de stabilité au pays des deux fleuves après quarante ans de chaos marqués par les guerres et les interventions étrangères.

Vague record de tirs houthis à destination de l’Arabie saoudite

Dimanche 7 mars, les forces Houthis ont effectué douze tirs de drones et deux de missiles balistiques à destination de l’Arabie saoudite. Si ces attaques sont quotidiennes, cette vague a été la plus importante depuis septembre 2019. Aucun tir n’a atteint sa cible mais leur cadence oblige l’armée saoudienne à une vigilance permanente afin de détruire les projectiles via leurs défenses anti-aériennes. La vague du 7 mars visait notamment le réservoir de pétrole de Ras Tanoura au Nord de Dammam sur la côte orientale de l’Arabie saoudite, l’un des plus importants ports d’hydrocarbures au monde.

  • Les Houthis tentent de faire fléchir l’Arabie saoudite, dont le soutien aérien aux forces gouvernementales yéménites empêche toujours la prise de Marib, verrou stratégique ouvrant la voie aux principaux champs de pétrole du Yémen.
  • Malgré l’arrêt du soutien opérationnel américain, le royaume saoudien maintient son engagement militaire chez son voisin du Sud. Il veut empêcher les rebelles chiites houthis soutenus par le rival iranien de s’emparer de plus de territoires qu’ils n’en ont déjà. Les rebelles chiites houthis contrôlent en effet l’Ouest yéménite, dont Sanaa la capitale, et poursuivent leurs opérations pour s’étendre vers l’Est.

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AMERIQUE 

Les Etats-Unis dictent au président afghan la marche à suivre dans le processus de paix

Jeudi 4 mars, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a adressé un courrier au président afghan Ashraf Ghani établissant le chemin à suivre dans les prochains mois à propos du processus de paix en Afghanistan. Il a ainsi annoncé la tenue prochaine d’une réunion internationale sous égide onusienne incluant la Russie, la Chine, l’Iran, le Pakistan, l’Inde et les Etats-Unis pour ancrer la fragile paix afghane. Antony Blinken a également enjoint le gouvernement afghan et les talibans à s’entendre sur les moyens de mise en place d’un gouvernement intérimaire et d’une révision de la Constitution, alors même que les deux camps ont toujours refusé une telle possibilité. Le secrétaire d’Etat a enfin annoncé que les Etats-Unis avaient préparé un plan de réduction de la violence sur quatre-vingt-dix jours. Celui-ci pourrait être mis en œuvre si les talibans déclenchent leur traditionnelle offensive de printemps, mais sa durée indique peut-être que les forces américaines et alliées comptent bien se retirer d’Afghanistan avant le 31 mai comme les Etats-Unis s’y étaient engagés le 29 février à Doha.

  • Le ton péremptoire employé par Antony Blinken à l’adresse d’Ashraf Ghani traduit l’agacement des Etats-Unis vis-à-vis de l’apparent manque de coopération du président afghan avec les autres figures politiques du pays comme son prédécesseur Hamid Karzai et le président du Haut conseil pour la réconciliation nationale Abdullah Abdullah.

Le Guyana accuse le Venezuela d’avoir violé son espace aérien sur fond d’éternel conflit frontalier

Mercredi 3 mars, le Guyana s’est plaint que des avions de l’armée de l’Air du Venezuela aient violé son espace aérien et survolé certaines de ses installations militaires et policières. Le ministre des Affaires étrangères guyanais a convoqué l’ambassadeur du Venezuela et lui a remis une note de protestation faisant état du survol de la localité d’Eteringbang par deux avions de combat Sukhoi-30. Le pays voisin mis en cause a réfuté ces accusations en assurant que ses manœuvres aériennes se limitaient à son territoire et que le Guyana tentait de mener une campagne de diffamation contre lui.

  • Le Venezuela et le Guyana sont en rivalité pour la région de l’Esequibo depuis 1963. Reconnue internationalement comme partie du Guyana dont elle compte pour trois-quarts de la superficie, elle n’en reste pas moins convoitée par le Venezuela qui rappelle régulièrement sa revendication par des manœuvres militaires ou politiques.

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ASIE

La Chine accroît son budget de défense pour 2021

Mardi 9 mars, lors de la session annuelle de l’Assemblée nationale populaire (la réunion politique annuelle la plus importante du parti communiste chinois), le président Xi Jinping a annoncé une hausse de 6,8% du budget de la défense en 2021. Outre cette hausse du budget de la défense, le budget dédié aux sciences, à la recherche et au développement augmentera de 7% par an ces cinq prochaines années.

  • L’augmentation du budget de la défense s’inscrit dans une ambition de plus long terme pour l’armée chinoise. L’objectif de Pékin est en effet de faire de l’Armée populaire de libération une « armée de classe mondiale » d’ici 2050.
  • Ce nouveau budget de défense est le sixième de suite à être d’une croissance inférieure à 10%. Cependant, il marque également la fin d’une tendance décroissante, puisque le budget de défense n’avait été augmenté que de 6,6% en 2020.

L’équilibre militaire dans la zone Indo-Pacifique devient de plus en plus défavorable aux Etats-Unis, selon le chef des forces américaines dans la région 

Lors d’une audition par la Commission des forces armées du Sénat des Etats-Unis, l’amiral Philip Davidson, chef des forces américaines dans la région Indo-Pacifique, a mis en garde contre « l’érosion des capacités de dissuasion conventionnelle vis-à-vis de la Chine ». L’amiral a insisté sur le danger que représente une telle érosion, soulignant qu’en l’absence d’une dissuasion conventionnelle crédible, la Chine pourrait être tentée de mener des actions plus osées pour défendre ses intérêts dans la région, au détriment des intérêts américains.

  • Pour l’amiral, la hausse du budget de défense chinois, couplée avec une « posture militaire de plus en plus affirmée afin de faire pression et d’étendre son influence sur la région », pourrait laisser penser que la Chine se prépare à une « agression ».
  • Philip Davidson a également souligné qu’il pensait probable que la Chine tente d’envahir Taïwan avant la fin de la décennie.

L’Inde met en service un troisième sous-marin P-75 Scorpene

L’Inde a mis en service un troisième sous-marin P-75 Scorpene. Baptisé Karanj, ce troisième P-75, qui succède aux sous-marins Kalvari et Khanderi, fait partie d’un lot de six Scorpene entièrement fabriqués par l’indien Mazagon Dock Shipbuilders Limited (MDL) dans le cadre d’un contrat passé avec le français Naval Group en 2005. Le quatrième sous-marin P-75 a débuté les essais en mer en mai 2019. Le cinquième a été lancé en novembre 2020, et le sixième finit d’être équipé.

  • Le Scorpene est un sous-marin polyvalent, disposant de 6 tubes de lancement d’armes et de 18 armes.
  • Outre la flotte indienne, les flottes chiliennes, brésiliennes et malaisiennes sont également équipées des sous-marins de Naval Group. Cependant, seuls le Brésil et l’Inde les ont acquis via des transferts de technologie.  

 

Cette veille a été rédigée par Rhéa Fanneau de la Horie, Gaspard Béquet, Claire Mabille, Théo Bruyère-Isnard et Maëlle Panza

Comité de rédaction

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